La trahison des clercs d’Israël, interprétation d’un problème et ébauche d’une solution.

Dans son livre “La trahison des clercs d’Israël” Pierre Lurçat décrit comment les clercs d’Israël (médias, élus, universitaires) participent au concert international de délégitimation de la souveraineté du peuple Juif en Israël. Les clercs accompagnent la logique d’une longue guerre d’épuration ethnique de la population juive si on regarde l’ensemble de l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient et sur une période d’un siècle. Le siècle passé a vu la spoliation et l’expulsion des Juifs de Lybie, d’Egypte, d’Algérie d’Irak, du Yémen, de Jordanie et en particulier de Judée Samarie et Jérusalem en 1948.

Ce qui est nouveau aujourd’hui c’est la participation des clercs d’Israël à ce phénomène dont la logique sinon l’intention est l’extension de terres Judenrein en Israël même. Cette politique de déplacement de populations juives est un processus lent à l’échelle d’un mandat de premier ministre mais rapide à l’échelle de quelques générations.

Cette politique a plusieurs formes actives ou passives. Elle consiste à accorder l’immunité juridique aux pogromistes des villes mixtes comme Lod et Akko, aux actes de terrorisme agricole contre les agriculteurs juifs. Cette politique peut être active par des déplacements forcés de population, comme Ariel Sharon l’a fait à Gaza et en Judée Samarie utilisant l’armée israélienne non pour protéger les droits des citoyens mais pour les spolier et les expulser.

 

Cette politique est mise en œuvre aussi par le gel de constructions juives en Judée Samarie demandées par les pays occidentaux corrélé à l’autorisation de construire sans permis, l’autorisation de violer le droit, accordée strictement aux arabes en Judée Samarie, dans le Négev et en Galilée. Seules les habitations juives sont détruites comme à Evyatar [1]

 

Les clercs occidentaux demandent aux clercs d’Israël d’appliquer une politique qui n’est pas nouvelle, elle a eu lieu en Europe et en Russie pendant des siècles, la logique est la ghettoïsation et la concentration des populations juives associée à l’extension de zones Judenrein (sans Juifs).

Derrière cette logique de concentration une morale victimaire, les Juifs persécutent toujours, d’abord Jésus-Christ, puis les chrétiens, les prolétaires, les allemands, la race Aryenne, les palestiniens par leur seule existence qui est donc illégitime.

 

Pour le Quai d’Orsay “la colonisation juive est un obstacle à l’existence d’un Etat Palestinien”. Le Quai d’Orsay ne fait ainsi que répéter avec les mots de notre époque que la présence juive sur la terre biblique n’est pas légitime et qu’elle doit être remplacée par un état dont la seule caractéristique est d’être sans Juifs. Car cet Etat n’a pas d’autre caractéristique spécifique, outre le fait d’être “occupé” avant même de devoir exister. Bien entendu l’Etat Palestinien serait aussi un état ethniquement pur, arabe et islamique mais ce ne serait pas spécifique à ce futur état, il y a déjà beaucoup d’autres Etats arabes et islamiques.

 

Les clercs d’Israël semblent accéder à cette demande pas nécessairement par antisionisme et antisémitisme mais au nom de “la paix”, la paix semble-t-il avec le concert international antisémite et antisioniste. Mais se faisant ces clercs valident un sous-entendu antisémite. Ce n’est pas l’intolérance à la présence juive et l’antisémitisme qui produirait “la guerre”, ni le choix d’avoir placé l’OLP au pouvoir, mais la présence juive conformément à l’idéologie de l’OLP.

De ce fait les clercs depuis les accords d’Oslo alimentent la guerre et le terrorisme, car en incriminant implicitement la présence Juive en particulier sur la terre biblique en Judée Samarie ils incriminent cette présence partout. Cette incrimination peut-être explicite. Le ministre Yaïr Lapid justifie la destruction du village d’Evyatar par l’armée par le fait que cette présence juive “illégale” est à l’origine de heurts mortels [1]. Ce n’est pas pour lui l’illégalité qui justifie la destruction d’habitations, en effet sa politique est de laisser les arabes construire sans permis, mais le terrorisme. Suivant cette logique le terrorisme antijuif vise l’épuration ethnique, celle-ci doit être réalisée par l’armée. Implicitement pour Yaïr Lapid l’armée israélienne doit être le bras de levier du terrorisme.

 

Une telle politique ne produit pas la paix mais la guerre par la promotion du terrorisme et des éléments extrémistes, en donnant raison à leur idéologie et à leur méthodes.

Il est possible que dans l’esprit des clercs il s’agit dans le contexte où l’OLP et le Hamas sont au pouvoir d’obtenir une petite trêve ou une hudna avec ces régimes politiques. Cette stratégie ne fait que consister à reculer pour mieux sauter plus tard dans le précipice, bref éviter les ennuis à court terme au prix du pire à moyen terme, mais un élu pour quatre ans pense-t-il à long terme ?

Les roquettes du Hamas et les pogroms récents visent d’ailleurs des territoires en dehors de la Judée Samarie. Ils ont déjà été accueillis avec la bienveillance victimaire de circonstance accordée aux terroristes de l’OLP et du Hamas par les médias occidentaux.

 

Cela fait des siècles que les Juifs fuient des territoires pour avoir “la paix”, en Europe en Russie au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, la même politique de fuite est mise en œuvre en Israël. La concentration sans limite des populations juives dans des ghettos ou Mellahs voire pire des camps de concentration en Allemagne n’a pas permis aux Juifs d’avoir la paix mais d’être sous contrôle, à la merci des pogroms des spoliations voire de génocides. Il est peu probable que ce soit différent si la population juive se concentre dans des ghettos urbains en Israël où l’immobilier sera hors de prix, du moins pour ceux qui ne partiront pas à l’étranger.

 

Je propose ici une analyse d’une des causes principales de ce phénomène, certains détails et preuves seront développés dans d’autres articles, et feront probablement l’objet d’un ouvrage. L’enjeu est ici de montrer qu’il existe un remède pour empêcher la destruction de ce pays et une épuration ethnique perpétrée par des islamistes soutenus par les médias occidentaux.

Ce remède n’est pas entre les mains d’élus ou de clercs. J’expliquerai pourquoi, il ne faut plus rien attendre d’un premier-ministre ou d’un ministre dans les circonstances actuelles, du fait de la manière dont un clerc est coopté par le système médiatique et financier.

Ce remède est dans les mains des citoyens à condition qu’un petit pourcentage d’entre eux (peut-être 5-10%) prenne conscience qu’il est possible de reconstruire des institutions démocratiques plus directes un peu sur le modèle de la Suisse, et non fondées sur la délégation absolue de souveraineté qu’est le suffrage universel.

 

Pour comprendre l’origine politique de la délégitimation de la présence juive sur la terre d’Israël par les clercs il faut remonter à l’origine de cette délégitimation par les représentants israéliens. Ce sont les accords de Madrid en 1991 puis d’Oslo en 1993. Pourquoi ces accords et pourquoi à ce moment ? Ces accords sont présentés par le marketing politico-médiatique comme un projet moral et un processus de “réconciliation” et “de paix” par la création d’un “Etat palestinien”.

La logique d’Oslo est de manière factuelle l’extension de territoires Judenrein sur le lieu des racines bibliques du peuple Juif au profit d’une dictature celle de l’OLP (organisation de défense de la Palestine) de son idéologie antisioniste et antisémite ainsi que ses méthodes le terrorisme. Car l’Etat palestinien doit être sans Juifs suivant l’OLP [2], les panneaux à l’entrée du territoire géré par l’OLP interdisent aux Juifs d’y rentrer, ils sont apposés par les autorités israéliennes elles-mêmes.

La logique d’Oslo par le choix de l’OLP et d’une dictature pour la population arabe révèle un mépris profond pour celle-ci. Le fait que les opposants politiques à Mahmoud Abbas sont assassinés n’émeut pas les organisations qui se disent des droits de l’homme ou pacifistes ou les représentants de l’UE [3].

Elle montre que les arabes dits Palestiniens sont surtout de la chair à canon victimaire médiatique exclusivement à l’encontre de la population juive israélienne et l’Etat d’Israël.

 

Elle signe aussi un mépris de la démocratie, c’est avec l’argent de leurs contribuables que les clercs des pays occidentaux financent une dictature enrichissant le portefeuille de milliardaires terroristes et corrompus, de Yasser Arafat à Mahmoud Abbas.

 

Les élus politiques israéliens de toutes les étiquettes (de gauche et de droite) durant ces 30 dernières années diffèrent par leur stratégie de communication et leur marketing électoral, mais ils diffèrent très peu du point de vue de cette logique mais aussi c’est important du point de vue économique. Le néolibéralisme sauvage marginalise aujourd’hui au moins le quart de la population israélienne celle qui vit sous un seuil de pauvreté est déjà très bas [4].

 

Le cas emblématique est celui de Benjamin Netanyahu qui se présente dans les discours comme un champion du nationalisme et de la préservation des droits des Juifs qui vivent cette terre. Ces droits sont en effet attaqués militairement diplomatiquement et médiatiquement. Benjamin Netanyahu s’est aussi présenté comme un champion de la lutte contre le terrorisme islamiste. Dans les faits la même politique discriminatoire contre les citoyens juifs a été poursuivie (gel de la construction en Judée-Samarie, laisser les constructions sans permis en Galilée dans le Negev et en Judée Samarie si elles sont dévolues à la population arabe, financement d’organisations terroristes du Hamas et de l’OLP). La situation sera la même avec la prise de pouvoir de Naphtali Bennett aux côtés du parti islamiste, un parti qui revendique le même objectif que l’OLP, l’épuration ethnique de la population juive.

Ainsi comme en France, les électeurs israéliens semblent n’avoir aucune prise sur leurs élus, un fait marqué par la révolte des gilets jaunes qui ont demandé, pure coïncidence, le référendum d’initiative populaire. Pourquoi cette déconnection entre les citoyens et leurs élus dans ces deux pays mais aussi au-delà ?

 

Tout d’abord, c’est par le biais de campagnes médiatiques prétendument informatives que les électeurs ont l’illusion de connaître les personnes pour lesquelles elles votent. Avant d’être sélectionnés dans les urnes les élus sont cooptés par un système économique financier et médiatique. Or depuis la chute de l’URSS la vie politique et médiatique a perdu son pluralisme en Occident. Le pouvoir est aujourd’hui fortement concentré entre les mains de quelques acteurs privés à l’échelle mondiale. Pour comprendre de quoi il est question voici un chiffre : aujourd’hui les 26 personnes les plus riches possèdent autant que la moitié de la planète la plus pauvre, c’est à dire qu’en moyenne une personne parmi ce groupe peut-être aussi riche que 110 millions d’habitants [5].

 

Quelles sont les conséquences et comment nous en sommes arrivés là ?

 

Dans un tel cadre la mise sous tutelle des Etats-nations occidentaux par quelques acteurs privés n’est pas surprenante, les campagnes électorales, le lobbying et les élus potentiels s’achètent (pas forcément de manière illégale). Seuls des pays comme la Suisse peuvent échapper en partie à cette tutelle du fait précisément d’un système politique basé partiellement sur le référendum d’initiative citoyenne. Ce fonctionnement limite précisément le pouvoir législatif des élus ainsi que les pressions qu’ils peuvent subir de la part d’intérêts et de lobbyings privés.

Mis à part la Suisse, dans la plupart des autres pays occidentaux, le référendum n’existe pas ou parfois à titre consultatif.

Il existe une autre limitation possible à la concentration du pouvoir financier induit par le néolibéralisme (en deux mots l’argent roi). Cette limitation a été effective mais du temps de la guerre froide, c’est la superpuissance soviétique. L’URSS était certes un régime totalitaire et il faut probablement se réjouir de sa disparition mais il faisait aussi office de contre-pouvoir en Occident et de contre-poison à la logique néolibérale de privatisation de l’économie et du pouvoir. Par exemple du temps de l’existence de l’URSS le parti communiste en France faisait figure d’opposition puissante.

Ce contre-pouvoir soviétique assurait des syndicats forts dans les pays occidentaux, le maintien de services publics de qualité, une classe moyenne forte, une pauvreté réduite, et le maintien d’une industrialisation forte.

La fin de l’Union soviétique a signé la fin de toute limite à la privatisation des services publics mais aussi la privatisation des institutions (y compris l’Université aujourd’hui soumise aux contraintes libérales). Cette disparition explique en grande partie la naissance d’une oligarchie financière mondiale en dehors de tout contrôle démocratique.

La fin de l’Union soviétique signe aussi la fin de la guerre entre états dans le cadre de la guerre froide, en particulier le conflit israélo-arabe, un conflit organisé par des dictatures pétrolières soutenue par l’URSS pour obtenir officiellement la destruction d’Israël. En pratique, la désignation de l’ennemi israélien a été bénéfique aux dictatures, cela fait plus de 50 ans que la Syrie est gouvernée par l’état d’urgence au prétexte de la guerre contre Israël, même si l’état de guerre potentiel contre Israël a disparu avec l’Union Soviétique.

 

La fin de l’URSS a aussi signé l’émergence d’un nouveau conflit armé avec la fabrication par les occidentaux et des médias d’un nouveau pseudo-état totalitaire artificiel, “l’Autorité Palestinienne”, sur les lieux de l’histoire biblique. Ce conflit armé est le conflit dit “israélo-palestinien”. Ce pseudo état totalitaire sans Histoire et sans passé a été fabriqué pour effacer le peuple Juif et son histoire millénaire [6] Il est né de la récupération d’un des produits de l’URSS laissé en déshérence par sa chute, l’OLP. Pour mémoire la chute officielle de l’URSS et les accords de Madrid (30 octobre 1991) ne se déroulent qu’à quelques mois d’écart, les accords de Madrid sont promus par les pays occidentaux, pas par l’URSS, ils forcent Israël à reconnaître l’OLP comme représentant les arabes de Judée-Samarie et Gaza (qui n’ont rien demandé de tel).

Ces accords de Madrid sont donc des précurseurs d’Oslo et sont le signe que pour les Etats occidentaux, Israël a fini de jouer son rôle utile dans la guerre froide, et à ce titre n’a plus de raison d’exister conformément à près de deux mille ans de culture théologico-politique occidentale.

 

Le fait qu’Oslo ne pouvait que produire la guerre et le terrorisme était prévisible, cela a été prévu par Nathan Sharansky [7] qui a dû démissionner. Ces prévisions ont été confirmées par l’éducation à la haine, au martyr et à l’éradication d’Israël auprès de la jeunesse arabe palestinienne dans les années 90 en violation des accords d’Oslo, et ce avec la complaisance de presque tous les clercs des pays occidentaux Israël compris. L’OLP récompense les terroristes par des financements inconditionnels qui viennent de l’Europe mais aussi d’Israël, ce qui n’empêche pas les clercs d’Israël de critiquer ces récompenses pour leurs relations publiques auprès de leurs administrés.

 

Ces prévisions de N. Sharansky ont été aussi confirmées par la “seconde intifada” et les soutiens de médias internationaux au terrorisme palestinien. Ces soutiens prennent la forme du procédé d’inversion victimaire suivant lequel les terroristes représenteraient le droit la justice et les faibles (même si les commanditaires sont milliardaires) et les victimes représenteraient les forts (même si ce sont des nourrissons de familles pauvres qui sont assassinés). Un des chefs de file de cette propagande meurtrière destinée au public arabe et occidental est l’AFP. Dans ce paysage totalitaire les organisations à prétention juive et pacifique comme Shalom Archav, Jcall ou Jstreet sont financées pour servir de caution et de bouclier moral.

 

De manière générale beaucoup d’autres produits idéologiques de l’URSS se sont retrouvés en déshérence à la fin des années 80. Les partis politiques de gauche comme le parti communiste en France ont été récupérés et se sont effondrés, les médias de gauche comme l’Humanité ou Libération ont été rachetés à bas prix par des milliardaires (dont Patrick Drahi).

 

Le marketing de gauche qui prônait la lutte des classes, les droits des salariés, des retraités a été mis au service de ces milliardaires c’est à dire du néolibéralisme par la méthode de la diversion et du bouc émissaire, la désignation d’un danger pour l’humanité, l’Etat juif et de manière générale la civilisation judéo-chrétienne.

Pourquoi ce choix de l’Etat juif et de la civilisation judéo-chrétienne ?

Le bouc émissaire n’est jamais choisi au hasard par le pouvoir, le bouc-émissaire est toujours le contre-pouvoir possible, celui qui doit être désigné comme le danger pour l’humanité ou les administrés.

Les Juifs ont servi de bouc-émissaire dans l’antisémitisme clérical parce-que l’Eglise s’est présentée comme le nouveau pouvoir auprès de Dieu à la place du peuple élu. De ce point de vue l’antisémitisme du Clergé est un prototype de discours révolutionnaire c’est à dire de renversement du pouvoir symbolique et politique [6].

 

Mais aujourd’hui en l’absence du danger soviétique, quel est le contre-pouvoir possible d’un néolibéralisme sans limite ? Ce sont les Etats-nations ayant une tradition démocratique. Car une démocratie n’est pas contrôlable contrairement à une dictature, en particulier une politique fiscale non contrôlable est dangereuse pour une minorité d’ultra riches. On peut contrôler un dictateur mais moins facilement une population même petite comme celle de la Suisse.

 

Ce marketing de gauche au service de la droite néolibérale cible les Etats-nation de culture démocratique, l’Etat juif au premier rang, certainement pas les dictatures dont l’Autorité Palestinienne. Le discours idéologique de propagande contre l’Etat-nation démocratique a été étudié entre autres par Shmuel Trigano sous le nom de postmodernisme et postsionisme.

Sans surprise la culture judéo-chrétienne est au fondement de la culture démocratique, c’est cette civilisation qui est assimilée au racisme et au nationalisme d’extrême droite. L’islamisme radical est promu par un discours victimaire déresponsabilisant le passage à l’acte. Cela ne devrait pas surprendre l’islamisme produit des dictatures plus faciles à contrôler par la manipulation possible de quelques interlocuteurs.

Ainsi l’islamo-gauchisme est une figure idéologique de marketing prétendument de gauche mais qui sert un totalitarisme d’extrême droite libérale.

 

Suivant ce marketing les victimes ne sont plus vraiment les couches sociales les plus faibles mais les noirs, les arabes, les musulmans, les palestiniens, incluant les cadres milliardaires et terroristes de l’OLP et du Hamas.

Pour ceux qui prétendent dénoncer la concentration des médias et de la finance comme le site Acrimed, leur action est neutralisée par leur adhésion au sujet de diversion, l’antisionisme.

 

Le néolibéralisme sous faux drapeau de la gauche a ainsi jeté le bébé (la lutte des classes) du point de vue de l’intérêt général et gardé l’eau du bain totalitaire soviétique, la lutte des races, les luttes ethniques, le séparatisme, le terrorisme de l’OLP, la promotion des dictatures terroristes présentées comme libératrices des peuples. Le marketing de gauche s’est ainsi retourné contre les idées de gauche et sa morale, celle de la limitation de la concentration absolue du pouvoir financier et politique celle de la solidarité entre les hommes et la distribution un peu plus équitables des richesses qu’un homme pesant autant que 110 millions d’individus, celle enfin de la démocratie.

J’appelle cette idéologie l’islamo-gaucho-libéralisme, car l’islamo gauchisme et l’antisionisme sont au service du libéralisme comme l’antisémitisme était au service du Clergé du nazisme et ou du communisme soviétique. L’antisémitisme ou l’antisionisme ou sa version plus policée dans la forme mais pas dans sa logique (le postsionisme) sont des marqueurs des pouvoirs totalitaires.

 

En conclusion l’esprit d’Oslo est en marche depuis 30 ans il n’a pas pour fonction de donner des territoires “pour la paix”, mais des territoires sans Juifs “pour la paix” et pas à n’importe qui, à des organisations islamistes antisémites et terroristes. Ce sont ces organisations que l’oligarchie mondialisée maintient au pouvoir par perfusion financière médiatique et diplomatique, aux frais des contribuables.

 

Ainsi la logique d’Oslo a permis non pas d’en finir avec un conflit mais d’en fabriquer un nouveau dont la logique sinon le but conscient est l’élimination de la présence juive en Israël.

Cette logique se poursuit avec les derniers pogroms de Lod et de Akko et les roquettes du Hamas soutenus par les médias internationaux et par les clercs de la justice israélienne qui sans surprise ont offert aux pogromistes l’immunité juridique, pavant le chemin vers le pire. Ce conflit permet à court terme de faire diversion, comme l’antisémitisme a toujours été un moyen de diversion et d’emprise psychologique de régimes totalitaires sur les masses.

 

Dans le cadre d’un totalitarisme mondial néolibéral, il ne faut pas attendre un homme providentiel sorti du chapeau médiatique, un messie un sauveur, un Churchill, une figure paternelle qui déciderait au mieux pour tous et à la place de tous. Car dans un fonctionnement totalitaire les représentants éligibles ne sont pas choisis par les citoyens mais par le pouvoir totalitaire. Les clercs sont le produit du pouvoir si celui-ci n’est pas pluraliste. Or il ne l’est plus depuis la chute de l’URSS.

La question n’est donc pas pour quel parti politique il faut voter, comme les médias de masse nous conditionnent à le penser, dans une prison mentale.

 

La question est celle d’une démocratie plus directe, un référendum d’initiative citoyenne (Suisse) combinée à d’autres formes de représentation (par tirage au sort dans la république d’Athènes). C’est une solution pour s’affranchir partiellement de la pression de la finance et des médias dominants internationaux qui protègent en priorité la sécurité des privilèges de quelques-uns, au prix de l’insécurité de tous (physique, psychologique, sociale et financière).

 

Il est possible d’acheter facilement quelques hommes narcissiques et avides de reconnaissance en Israël ou en France, il suffit de leur offrir une campagne électorale et médiatique comme cela a été offert à Emmanuel Macron, Gantz ou Lapid. Mais on achète plus difficilement des millions de citoyens qui partagent une culture, une langue, une histoire, et s’investissent pour le bien commun indépendamment de leur couleur de peau et de leur religion, communiquent entre eux, comme des hommes libres et pas comme des individus branchés sur la pensée unique des médias de masse au service de quelques acteurs privés.

 

[1] https://www.timesofisrael.com/lapid-says-west-bank-outpost-evyatar-to-be-razed-but-yamina-confident-it-wont/

 

[2] http://www.debbieschlussel.com/42099/judenrein-palestinian-ambassador-says-jews-not-allowed-in-palestinian-state/

 

[3] https://www.jpost.com/middle-east/prominent-abbas-critic-dies-during-raid-on-his-home-by-pa-security-officers-671883

 

[4] https://www.jforum.fr/insoutenable-plus-de-2-millions-de-pauvres-en-israel.html

 

[5] https://www.capital.fr/economie-politique/les-26-plus-riches-detiennent-autant-dargent-que-la-moitie-de-lhumanite-1324115

 

[6] https://perditions-ideologiques.com/2020/11/14/langage-victimaire-dans-les-medias-contemporains-au-prisme-de-la-theologie-de-la-substitution/

 

[7] https://fr.timesofisrael.com/sharansky-nous-parle-de-la-liberte-et-de-lechec-des-accords-doslo/

Chercheur et physicien au CNRS, travaille à Sorbonne université, participe au blog Perditions idéologiques et collabore avec Yana Grinshpun dans le domaine de l'analyse du discours et en particulier du discours de propagande.